6420.046.- Profil de René Garcia Préval

Classification Histoire et Société

Famille, Éducation et Option politique


Preval le jour de prestation de serment le 14 mai 2006Fils d’un ancien ministre haïtien qui prit le chemin de l’exil en 1963 quand il devint plus qu’évident que François Duvalier qui avait été élu en 1957 s’accaparait définitivement du pouvoir, après une massive fraude électorale [voir: 30 avril 1961], René Préval naquit à Marmelade (département de l’Artibonite), le 17 janvier 1943.

Durant son exil, il obtint un diplôme d’agronomie à la Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux en Belgique. Il vécut également aux États-Unis notamment à Brooklyn, New York (1970—1975) avant de revenir au pays. A son retour, il décrocha un emploi à l’Institut National de Ressources Minières (1975—1977), et ouvrit peu après une boulangerie.

Au début des années ’80, il croisa le jeune prêtre salésien, Jean-Bertrand Aristide, qui venait juste de terminer ses études théologiques et d’être ordonné dans l’Église catholique romaine. Ce dernier, par sa verve et ses attaques subtiles contre le gouvernement de Duvalier, suscitait une certaine curiosité des opposants restés encore en Haiti, des exilés, de certains prêtres adeptes de la théologie de la libération, et ne tarda pas à les transformer en satellites constamment en orbite autour de sa personne.

À la Primature


Préval, qui depuis son retour d’exil, quoique de personnalité plutôt réservée, affichait devant ses proches et ses intimes des tendances proches de la gauche devint vite un ami et intime d’Aristide et intégra son mouvement Lavalas durant la campagne électorale de 1990. On dit même qu’il en fut le conseiller le plus écouté, une sorte d’éminence grise. Ce rôle effacé expliqua l’étonnement de certains à l’annonce de sa nomination à la tête de la primature en février 1991. Approuvé sans difficultés par les nouveaux parlementaires, il forma  gouvernement composé pour la plupart d’hommes et de femmes n’ayant aucune expérience du pouvoir. Il y retint le portefeuille de l’Intérieur et de la Défense Nationale.Aristide et Préval identifiés idéologiquement comme des « frères jumeaux », envisagèrent une transformation de la société et ne tardèrent pas à se créer des ennemis puissants, dont certains se retrouvèrent au sein du nouveau parlement et des Forces armées.

Deux mois seulement après l’inauguration du nouveau gouvernement, les Haïtiens commencèrent à manifester leur impatience face à sa lenteur à cerner les grands problèmes du moment dont l’inflation galopante et demandèrent des actions concrètes et non des gestes purement symboliques. Le gouvernement multiplia les gaffes  qui démontrèrent une ignorance de la société haïtienne et du mécanisme des pouvoirs en Haiti.

L’interpellation de Préval par le parlement durant l’été de 1991, fut interprétée par des partisans du gouvernement comme le début d’un processus pouvant déboucher sur un vote de non-confidence. Pour le défendre, ils recoururent donc à l’intimidation et ne tardèrent pas à assiéger le parlement allant même jusqu’à invoquer l’usage du « pè Lebrun » dans leurs menaces. L’État-major de l’armée composé d’officiers aux attaches duvaliéristes et l’élite traditionnelle qui ne supportaient pas un gouvernement qui menaçait leurs privilèges trouvaient une excuse pour s’en défaire.

Dans la nuit du 29 au 30 septembre, Aristide fut victime d’un coup d’état et exilé. René Préval le suivit peu après. Les Américains qui ne pouvaient oublier son passé de radical de gauche, refusèrent de l’inclure dans les tractations devant conduire au retour du président déchu. Il se contenta d’un rôle de conseiller. Il revint en Haiti en octobre 1994 avec le président restauré, et ne joua aucun rôle de premier plan dans les gouvernements successifs. Il fut toutefois en charge d’un programme d’assistance financé par la Banque mondiale (1994-1995).

Premier mandat présidentiel:


Sa candidature aux élections présidentielles de 1995, sous la bannière de l’Organisation Politique Lavalas (OPL), fut interprétée comme une candidature par procuration d’Aristide quoique ce dernier ne montrât aucun empressement à l’endosser et mener campagne pour mettre en échec ses opposants. L’endossement ne vint que quelques jours avant les élections.

Préval, qui n’affrontait alors aucun rival sérieux, fut élu le 26 novembre 1995 avec un pourcentage de 88%. Il fut assermenté le 7 février 1996, devenant ainsi, le premier président élu à recevoir l’écharpe présidentielle d’un autre président élu.

Devenu président, il appela à la tête de la primature l’agronome Rosny Smart. Le nouveau gouvernement hérita de dossiers épineux dont le déploiement de la mission de paix, la question de l’armée d’Haiti, la privatisation et l’inexpérience de la nouvelle force de police. De plus les problèmes domestiques typiquement haïtiens (la misère, l’analphabétisme, le chômage) s’amplifient devenant des défis de taille.

Le gouvernement Préval-Smart, prolongea la mission de la force des Nations-Unies, et entama des négociations avec la Bid et le FMI qui préconisèrent alors une économie d’austèrité et la privatisation de certains organismes d’état, conditions au déblocage de l’aide économique gelée depuis octobre 1995. Un tollé s’ensuivit, Aristide dont le poids politique pesait lourd, se prononça contre la privatisation, d’autres secteurs, proches de sa coalition, emboîtèrent le pas. Préval tenta d’assurer les opposants à la privatisation en faisant miroiter devant leurs yeux le modèle de la Bolivie(1).

La gestion de ce dossier consuma toutes les énergies du gouvernement, conduisit en partie au départ, le 9 juin 1997, du premier ministre Rosny Smart. Le pays fut plongé dans une crise politique, avec l’absence d’un chef de gouvernement pendant près de vingt-un mois. Entre-temps, Préval renvoya le parlement (12 janvier 1999) dont le terme était arrivé à expiration, choisi un nouveau premier ministre en la personne de Jacques Edouard Alexis (mars 1999) et organisa des élections parlementaires (21 mai 2000) dont les premiers résultats exacerbèrent la crise et engendra une situation des plus douloureuses endeuillant de nombreuses familles. Les élections présidentielles, de Décembre 2000, contestées par les opposants au régime, virent le retour au pouvoir du frère jumeau, Jean-Bertrand Aristide. Préval se retira alors tout d’abord à Cuba et dans ses terres à Marmelade.

Dans son discours inaugural le 7 février 1996, il avait fait de la création d’emploi et de la lutte contre la violence ses priorités. Contingentes de l’aide extérieure, elles n’avaient pas pu se concrétiser. Il avait toutefois créé plusieurs établissements scolaires (doublant presque le nombre des lycées). Il n’avait pas pu cerner les problèmes épineux liés à l’éducation (la multiplication des écoles borlettes, l’amélioration et le renforcement du curriculum, le professionnalisme des éducateurs, la réduction du taux d’analphabétisme dans les campagnes). Les libertés fondamentales et les droits des citoyens avaient été respectés par les différents gouvernements qu’il mit sur pied.

Il a également essayé de rejoindre presque tous les secteurs à travers des négociations et en exposant « ses vues ». En plusieurs occasions toutefois, il donna l’impression de suivre des ordres au lieu de s’imposer par lui-même.

Il termina son mandat sans interruption, malgré les coups répétés de l’opposition tendant à destabiliser son gouvernement et malgré une crise électorale, et surtout à ne pas être obligé de laisser précipittamment le pays.

Deuxième mandat présidentiel:


Son silence, après la fin de sa première présidence déconcerta plus d’uns, et fut même un motif de reproche et grief, de la part de ses adversaires, à l’annonce de sa candidature aux élections de l’année 2006, sous la bannière de la nouvelle organisation politique « Lespwa ».

Favoris de ces élections, Préval qui menait par plus de 65% durant les premiers décomptes, s’est vu attribuer un peu plus de 51% des votes, et ce, sous la pression et les menaces de ses partisans, dont la majorité se réclamaient encore du parti Lavalas de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide. Son élection qualifiée, dès le début, de victoire à la Pyrrhus(2) fut donc, en ce sens, une défaite pour les secteurs des affaires, les organisations des droits de l’homme proche de l’opposition qui ont tout entreprendre pour et ont réussi à mettre prématurément fin à la présidence d’Aristide.

Préval prêta serment le 14 mai 2006, et comme en 1995, le pays est occupé par une force multinationale dénommée, cette fois-ci, MINUSTAH et les problèmes domestiques (emploi, santé, éducation, sécurité et logement) persistaient avec la même acuité et urgence.

Alors que les secteurs mentionnés plus haut se préparaient à lui créer des ennuis ou simplement à ne pas lui faciliter la tache, leurs membres ont découvert en lui, au long des années, un fidèle allié(3), certains intégrant même ses nombreux gouvernements(4). De plus, la privatisation des Télécommunications d’Haïti SA (Téléco) et son manque de volonté de potentialiser la compagnie d’électricité facilita l’entrée du secteur privé dans ces champs.

Durant cette nouvelle présidence, trois des cinq chefs de gouvernement qu’il désigna furent approuvés par le parlement. Il s’agit de Jacques Edouard Alexis (juin 2006-avril 2008), Michèle Duvivier Pierre-Louis (septembre 2008 – novembre 2009) et Jean-Max Bellerive (nov. 2009 – mai 2011).

S’il a pu laisser certaines réalisations dans le domaine des infrastructures routières, il n’a pas pourtant terminé les grands projets. La gestion de l’après séisme du 12 janvier 2010 démontra son manque de leadership, à un moment où le pays et le monde regardaient en sa direction(5).

Contrairement aux présidents qui l’ont précédé au pouvoir, on peut dire que Préval n’avait nullement l’étoffe d’un dictateur; il n’avait pas non plus la personnalité d’un grand leader. Il lui manquait un certain charisme politique.

Il passera à l’histoire comme l’unique président élu qui a pu finir ses deux mandats, mais l’histoire retiendra également que ce qui sembla être une prouesse n’a été rendue possible que grâce à la présence de militaires étrangers sur le territoire national, à son manque d’intransigeance face aux demandes de la communauté internationale qui, en fait, vit en lui un fidèle collaborateur et à une stratégie bien à lui: ne pas provoquer ses puissants ennemis tout en sabotant voire rendant la présence de ses ennemis en position de vulnérabilité encore moins pertinente. Il aura d’ailleurs tiré des leçons des erreurs de son prédécesseur qui a été renvoyé en deux fois. Pour les représentants des États-Unis en Haïti qui déploraient dans un câble son « comportement parfois erratique » il resta pourtant « l’homme indispensable »(6) et capable de sauvegarder leurs intérêts en Haiti.

Il fit également face à des crises aigues durant son deuxième quinquennat dont:

  • Une accélaration de la misère due à l’augmentation des prix des denrées agricoles qui conduisit, au printemps de l’année 2008, aux émeutes de la faim;
  • Une série de cyclones qui laissèrent des centaines de morts et des dégâts considérables;
  • Le séisme dévastateur du 12 janvier 2010;
  • Et enfin l’épidémie de choléra qui avait déjà fait plus de 4,000 morts avant la fin de sn mandat.

L’histoire retiendra également que les élections organisées sous ses administrations finirent toujours par engendrer des crises politiques dont les conséquences transcendent son mandat(7).

Aux élections de la fin de l’année 2010, il apporta son soutien à Jude Célestin, considéré un dauphin qui arriva en deuxième position dans les premiers résultat publiés par le Conseil Électoral le 7 décembre. Des protestations s’ensuivirent organisées surtout par les partisans du chanteur Michel Martelly. Il eut alors l’audace d’appeler à la rescousse, l’OEA, l’organisation hémisphérique responsable en 2001 des malheurs d’Haiti, par une manipulation flagrante du vote. Cette dernière envoya en Haiti une commission qui préconisa le remplacement de Jude Célestin par le chanteur connu pour ses dévergondages, et ceci, sous la menace d’un coup d’état.

Edmond Mulet, alors représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef de la MINUSTAH à Haïti, essayant de le convaincre de se plier aux décisions des émissaires des organismes internationaux lui aurait intimer l’ordre de quitter la présidence et d’abandonner Haïti. Un avion serait alors mis à sa disposition pour quitter le pays. Il déclina l’offre en répondant qu’il n’est pas Aristide, mais qu’il est Salvador Allende. Il accepta néanmoins les recommendations de l’OEA(8).

Son dernier acte présidentiel fut la publication dans le Moniteur, le journal officiel, du texte des amendements à la Constitution de 1987 truffé d’erreurs.

Retour à la vie civile et décès


Comme dans la période succédant son premier mandat (1996-2001), René Préval se retira après son second mandat et vécut simplement comme un simple citoyen. Il n’a jamais fait valoir ses privilèges d’ancien chef d’État allant jusqu’à faire la queue à l’aéroport de Port-au-Prince lorsqu’il voyage à l’étranger.

Le vendredi 3 mars 2017, la nouvelle de son départ inopiné causé par une bronchopneumopathie chronique obstructive(9) tomba comme un couperet. Il était âgé de 74 ans. Ses contemporains se souviendront certainement de sa décence, de sa simplicité et de son respect pour ses concitoyens de quelques sphères politiques qu’ils soient. Des hommages publics lui furent rendus pendant deux jours: le vendredi 10 mars lors de l’exposition de sa dépouilles dans les jardins du Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), et le lendemain, jour de ses funérailles nationales. Son corps fut transporté le même jour à Marmelade pour l’inhumation.

Préval épousa en secondes noces, Guerda (Géri) Benoit, le 12 juillet, 1997; et est père de deux filles (Dominique et Patricia) nées de son premier mariage avec Solange Lafontant. Son troisième mariage avec Élisabeth Débrosse Delatour, veuve de Leslie Delatour, ex ministre de l’économie et des finances et son conseiller particulier au cours de son premier mandat (1996-2001), eut lieu le 6 décembre 2009 à Kenscoff.

  1. Le gouvernement de ce pays sous la pression de la Banque mondiale, avait transformé, quelques années plus tôt les entreprises d’état, en sociétés anonymes avec l’état détenant 50% des actions et les répartissant entre les communes. La privatisation de l’eau et l’assainissement de la ville de Cochabamba en 1999 fit la goutte d’eau faisant renversant le vase (le tarif local de l’eau subit une augmentation de près de 51 %). Elle suscita de massives protestations, obligea le gouvernement à renier le contrat de quarante ans passé avec l’entreprise américaine Bechtel et à re-nationaliser l’entreprise.Le mouvement de protestation a vu l’émergence du dirigeant populaire: Evo Morales. Devenue président de la Bolivie, celle-ci entama la nationalisation des hydrocarbures de son pays, une action affectant vingt-six compagnies étrangères installées dans le pays, dont la brésilienne Petrobras, la française Total, l’Espagnole Repsol et l’américaine Exxon Mobil.
  2. Dupuy, Alex. « Haiti, élection 2006: A pyrrhic victory for René Préval?. » Latin American Perspectives Vol. 33 No. (May 2006): p132 (10 pages).
  3. Il s’opposa à la loi sur le salaire minimum votée par les parlementaires en 2009, en la renvoyant au Parlement avec des objections suggérées par les membres secteur privé pour révision.
  4. C’est le cas de Paul Denis, qui a rejoint le cercle du président Préval d’abord à titre de conseiller politique et juridique et ensuite comme ministre de la Justice du gouvernement Bellerive.
  5. Pendant près de 24 heures, Préval fut introuvable pendant plus de 24 heures. Lorsqu’enfin il réapparut, ses déclarations à la presse furent aussi incohérentes que pathétiques: “My palace collapsed. … I can’t live in the palace, I can’t live in my own house”.
  6. Paranagua, Paulo A. « Haïti : René Préval, un président « têtu » au « caractère de caméléon » » Le Monde 29 novembre 2010 [http://www.lemonde.fr/international/article/2010/11/29/haiti-rene-preval-un-president-tetu-et-soupconneux_1446619_321] Visiter le 1er décembre 2010.
  7. En 1997, son premier ministre, Rosny Smarth, avait démissionné pour protester contre la manipulation des résultats des élections du 6 Avril 1997 en faveur de Famille Lavalas dont il étati proche quoique se défendant d’avoir appartenu à un parti politique. Le même scénario se répéta en 2000 avec les mêmes bénéficiaires. Mais, en 2009 et 2010, les magouilles électorales se firent au profit de sa propre plateforme, ESPWA d’abord et INITE ensuite. En 2009, il s’est débarrassé des partis politiques gênants. Le 28 novembre 2010 Jude Célestin, son poulain, arriva en deuxième position avec 22,5% des suffrages. Joseph Michel Martelly, qui occupait la 3è position, dénonça les résultats «incorrects». Ses partisans gagnèrent les rues forçant l’intervention de l’OEA qui, dans un rapport, écarta son protégé au profit de Martelly.
  8. Thompson, Ginger. “Haiti’s President Urges His Candidate to Drop Out, Officials Say.” The New York Times, 28 Jan. 2011, www.nytimes.com/2011/01/28/world/americas/28haiti.html.
  9. Des rumeurs quifaisaient croire à un possible empoisonnement ont été démenties par les résultats de l’autopsie. Lors d’une conférence de presse donnée le mercredi 24 mai 2017 par Dr Armel Démorcy, directeur de l’institut médico-légal, « aucune substance toxique n’avait été détectée dans les analyses mais que les poumons de l’ancien chef d’Etat, gros fumeur, étaient en très mauvais état. Son décès est donc dû à une bronchopneumopathie chronique obstructive. »
  1. « Haiti – Les atouts de René Préval. » Jeune Afrique. No. 2372, (25 juin 2006): p.24 (2 pages)
  2. Haiti after the elections : challenges for Préval’s first 100 days.[Collection: Latin America/Caribbean briefing ;; no. 10; Policy briefing]. Port-au-Prince ; Brussels : International Crisis Group, 2006.
  3. « The new president René Préval takes power. » Business Latin America. No. 21, (2006): 3 (1 page)
  4. Cajou, Henri Robert. Le pouvoir Lavalas : du mythe à la mystification : essai politique. Port-au-Prince : Editions Choucoune, 1997
  5. Dupuy, Alex. « Haiti Election 2006: A pyrrhic victory for René Préval?. » Latin American Perspectives Vol. 33 No. 3 (May 2006): p132 (10 pages).
  6. Fleurimond, Wiener Kerns. Haiti de la Crise à l’Occupation Histoire d’un Chaos 2005 2006. Tome 3: Election de René Garcia Préval. Paris : L’Harmattan, 2011.
  7. Kawas, François. Le sens d’un scrutin : quelques réflexions autour des élections haïtiennes du 7 février 2006. Port-au-Prince : Centre de réflexion et de recherches interdisciplinaires (CRI), 2006.
  8. Macchi, A. « Il ritorno di Rene Preval alla presidenza di Haiti. » La Civiltà cattolica. No. 3740, (2006): p. 193 (7 pages)
  9. Storrs, K. Larry 1937-; Morales, Maureen. Haiti under President Préval : issues for Congress. [Washington, D.C.] : Congressional Research Service, Library of Congress, 1996.

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